l'indélicatesse du hérisson
Bonjour Msieudames,
Je ne vous apprends rien en vous disant que j'aime lire. Que je peux passer une journée entière sans lâcher mon livre s'il me plait, et la nuit qui suit si je l'ai pas fini. J'ai un mur de livres. Côté isolation, c'est plus cher que la laine de verre, mais tout aussi efficace. J'ai un eReader aussi, que je commence à assumer. Et je lis aussi sur mon netbook. Quand je pars de chez moi, dans mon sac, y a toujours un livre. On sait jamais ce qui peut se passer. Et la nuit, pour quand je dors j'ai mon biniou avec des livres audio dedans. Brèfle, j'aime lire.
Parfois, je tombe par hasard sur un livre que j'adore, je sais que je l'aime, je sais qu'il me plaît, mais pourtant, je lis une page ou deux, et je le repose. C'est pas pour le déguster, pour qu'il dure plus longtemps, je sais pas, c'est comme ça. Je le retrouve avec plaisir, et j'en garde un bon souvenir.
Parfois, je tombe par hasard sur un livre qui me fout les nerfs en pelote, tout m'agace dedans, tout m'énerve, et pourtant, je ne peux pas le quitter. Ca m'énerve encore plus. L'élégance du hérisson m'avait fait cet effet-là. J'avais trouvé ce bouquin pompeux, prétentieux... Il puait la transpiration et la rature, on sentait la recherche de la juste phrase, du juste mot, du truc qui fait que l'auteur se sent intelligent ; ça n'est jamais arrivé à Marc L. ou Guillaume M., je vous rassure....
Là, je lis la délicatesse. Et je m'agace, et je m'énerve. Un peu pour les mêmes raisons que le hérisson, d'ailleurs. Les notes me foutent hors de moi aussi. Mais je continue. Je trouve lourdaud ce qui se veut simple et délicat (huhu, jeu de mots...)
J'ai eu un peu la même impression avec the artist. En fait, ils (on va mettre un pluriel ici, on va pas juste accuser une seule personne) veulent tellement bien faire que c'est too much. Le style, l'image, la forme prend le pas sur le fond. Machin fait ça aussi... voyons, comment il s'appelle... ah oui, Tim B. Je veux pas écrire son nom, il me fait assez chier comme ça. On y va à fond dans la joliesse, on ajoute un brin de poésie (de poésie ? vraiment ?) par là, une petite pensée intelligente, un truc simplissime où les gens vont crier au génie !
C'est bien joli la forme, et les formes, je vous l'accorde, mais je préfère un bonne potée familiale à la cuisine moderne.
Je m'y emmerde puissamment quand je vois le travail sur une oeuvre. C'est le contraire de l'art, pour moi. Ca manque de fluidité, de naturel, de simplicité.
Quant à la photo, vous vous demandez pourquoi un poisson et pas un hérisson ? Ben c'est simple. Ce poisson s'appelle Marcus. Avec un C. Dans la délicatesse, y a un Markus. Avec un K.
Bon, je vais de ce pas finir les pages qui restent...
Allez les gens, c'est pas tout ça, mais faut qu'je file.
;-)
Edit : je vous jure que lorsque j'ai écrit ce message je n'avais pas lu cette phrase : "En véritable concierge, sans la moindre élégance du hérisson, elle allait tenter d’extorquer quelques confidences"